intérieur 02

plongée dans les entrailles de l’immeuble. un corps que l’on découvre, on on apprend chaque jour à se connaître. la perception est nouvelle.

le samedi matin sous le plancher il semble y avoir une chorale dont l’existence m’était jusqu’ici inconnue. des cris qui viennent des profondeurs de la cage d’escalier et résonnent jusque dans la chambre. des foulées d’un joggueur qui confond désormais l’escalier avec une piste verticale de course. des chasses d’eau qui rugissent. des soupirs infinis. des coups secs répétés, tard le soir, chaque soir : violence conjugale ou ébats sexuels ? une perceuse qui tourne en plein après-midi. l’irruption de bruits venant d’appartements de l’immeuble mitoyen.

le silence n’existe pas. si les rues sont désertes, elles nous révèlent que l’immeuble ne l’est pas. tant mieux. c’est qu’ils ne sont pas partis à la campagne.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *