J’ai fait les derniers gestes pour le pain et mis la pâte dans le frigo. Il faut attendre demain matin pour le cuire. Un peu de Twitter pour suivre les infos et les réactions de gens que je suis. Et bammm la décision du gouvernement turc de couvre-feu total à appliquer dans 32 grand villes pendant le week-end du 11-12 avril. C’est-à-dire dans 2 heures pour l’heure de Turquie il faut être prêt à en passer 48 avec tout ce qu’il y a à disposition. J’appelle d’abord ma mère « y-a suffisamment chose pour le we ? » « oui, largement » dit-elle. Ensuite je demande au reste de la famille sur le groupe de WhatsApp. « Ca ira ». Mais les autres ? 32 grand villes équivalent, au moins, à la moitié de la population turque. Quelle logique gestionnaire pourrait justifier la prise d’une telle décision avant minuit au moment de la crise ? Une crise littéralement « globale ». La honte à l’égard des citoyens turcs qui ne sont pas respectés en tant qu’individu, en tant qu’être. Ils leur restent deux heures pour faire leur stock au prix de faire une bataille de queue, « imposé par le gouvernement ». La panique nous permet-elle de calculer la longueur de la distanciation sociale là ? Il est malin le gouvernement turc, plus que tout le monde. Enfermer les gens pendant deux jours suffirait à éviter la hausse de la propagation ! Vers minuit sur twitter la colere augmente !
« N’oublions pas ce soir, nommons le ! »
Je suis curieuse de ce que va raconter le graphique du « Corona virus en Turquie » dans 14 jours.
C’est un retour violent aux réalités nationales et sûrement une source considérable de stress pour toi. Je te souhaite beaucoup de patience.