Le balcon de la chambre n’est pas un balcon. Il s’agit d’une étroite terrasse qui échancre la toiture. Le zinc qui la recouvre n’est qu’une pliure de plus de celui qui forme la toiture. Orientation sud-ouest. Dès la fin de matinée le métal commence à s’échauffer, et il vous chauffe royalement le cul une fois l’après-midi entamée. Une technique consiste à utiliser un coussin pour se protéger le derrière fragile.
Seulement, le garde-corps est constitué d’un barreaudage en serrurerie ajouré. Pas d’ombre ou presque. Si l’on peut se protéger du métal, difficile de se protéger du soleil. Ça chauffe, on étouffe vite.
Alors aujourd’hui j’ai décidé d’étendre un vieux drap blanc qui ressemble presque à un chiffon autour de ce grade-corps, fabriquant une vraie muraille. Un nid. Une bannière presque. J’ai monté ma cabane. Le résultat est désuet mais charmant. Pas désagréable.
Je m’assieds, protégé de toutes chaleurs et me mets au travail.
La position est inconfortable. Il n’y a rien à faire, mal au cul, mal aux cuisses. Ce balcon ne semble pas vouloir de moi.

Impossible de voir une partie de cette cabane charmante ?
je l’ai déconstruite pour retrouver plus de transparence. mais le drap est enroulé à un barreau, je peux remonter la cabane, je le ferai sans doute.
mais je crois qu’elle est plus intéressante dans l’imaginaire que visuellement haha