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Sahiplenme // S’approprier

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Evde benden küçük 2 kardeşimle yalnızdık. 11-12 yaşında olmalıyım. Annem ve babamınla birlikte diğer iki ablamın nerde oldugunu hatırlamıyorum. İnanılmaz bir heyecanla yeni ve genişlemiş özgürlük alanıma alıcı gözüyle bakıyordum. Annemin otoritesinin bir süreliğine olmadıgı evdeki yeni otorite bendim. Özgürlüğü çok net hissettiğim ilk anlardan biriydi. İstediğim her şeyi istediğim her yerde yapabilirdim. 

Bütün yemekleri mutfakta yemek ve mutfak aletleriyle sadece yemek yapmak, banyoda duş almak, yatak odasında uyumak ve salonda akşamları oturmak gibi, şeylerin bulundukları mekanın içine işlemiş katı değişmeyen rollerine taktığım bir dönemdi.

İlk iş kardeşlerime birlikte hazırladığımız ilk öğle yemeğini, bütün odaların kapılarının toplandığı girişte yemeyi önermek oldu. Mutfaktaki yemek masasını portmantonun o alanı süsleyen tek mobilya olduğu, aşağı yukarı 8 metrekarelik girişte normalde sadece geçmek için kullandığımız bu alana yerleştirip yemek fena mı olurdu ? Kabul ederlerse yaşayacağım mutluluğu ve heyecanı görmüş olacaklar ki hadi bir deneyelim dediler. Peynirli makarnayı salon ve yatak odasından süzülen güneş ışığının aydınlattığı masada yerken bunu anneme anlatmamaya karar verdik, muhtemelen saçma bulacaktı.

Planlama literatüründe, bir mekana müdahale etmek, onu değiştirip kendi ihtiyaç ve estetik zevkiyle yoğurarak dönüştürmek o mekanı sahiplenmek, onu « yaşama » nın yollarından biri olarak kabul edilir. Şu karantina günlerinde yaşadığım yere yaptığım müdaheleleri düşünüyorum da bu anı onların anasıdır. 

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Nous étions seules à la maison avec mes 2 jeunes sœurs. Je devais avoir 11-12 ans. Je ne me souviens pas où étaient mes deux sœurs aînées et mes parents. Je regardais mon nouvel espace de liberté élargi avec une excitation incroyable. Pendant l’absence de ma mère, j’étais la nouvelle autorité dans la maison, pour un temps limité. Ce fut l’un des premiers moments où j’ai ressenti très clairement la liberté. Je pouvais faire tout ce que je voulais, dans n’importe quel lieu. C’était une période où j’étais préoccupée par une série de rituels ancré aux lieux et aux objets. Tous les repas dans la cuisine, cuisiner avec des appareils de cuisine, la salle de bain pour prendre une douche, la chambre pour dormir, le salon pour se reposer. Bref, il y avait des endroits où se trouvaient les choses, dans leurs rôles immuables et cela me dérangeait.
Le premier travail consistait à proposer à mes sœurs de prendre le premier déjeuner que nous avions préparé ensemble, dans l’entrée où toutes les portes des chambres étaient rassemblées. Serait-il correct de placer la table à manger de la cuisine dans ces 8 m2 que nous utilisons normalement uniquement pour passer ? Si elles acceptaient, elles verraient le bonheur et l’excitation que je vivrais, alors elles ont dit “essayons”. Nous avons décidé de ne pas en parler à ma mère en mangeant les pâtes au fromage, sur la table éclairée par la lumière du soleil glissant du salon et de la chambre ; elle trouverait probablement cela ridicule.
Dans la littérature de l’urbanisme, intervenir sur un espace, le changer et le pétrir avec ses propres besoins et goûts esthétiques est considéré comme l’un des moyens d’habiter cet espace.
Je pense aux interventions que j’ai faites chez moi pendant les jours de confinement, ce souvenir doit en être la base.

Se laisser habiter par cette période

Chaque jour ressemble au précédent dans la forme mais pas dans le fond

Dans cette 3eme semaine de confinement, j’ai décidé d’aimer mes « nouvelles » habitudes ancrées à la nature des objets, à leur place, aux coins réorganisés pour être y vivre longtemps, sinon changés en fonction du mouvement du soleil. 

Je réfléchi davantage à l’amélioration des lieux en terme d’usage pratique et mental. 

Les « devant fenêtre » portent, depuis 3 semaines, une importance non négligeable. Les chaises complètent le confort de ces nouvelles installations modulables. Chaque nouvel élément ajouté dans ces coins apporte à l’harmonie d’ensemble plus de confort et de sens. 

Je réfléchi également à la forme d’expression de mon « journal de confinement » de manière à ce qu’elle continue de me nourrir intellectuellement et qu’elle me rappelle à quel point cette période pourrait être féconde.
Je voudrais qu’ici tout le monde s’exprime à sa manière, en prenant la liberté la plus complète sans juger la perception de l’autre. 

manque

Entre Thessalonique et Kavala, été 2019

Il me manque d’être ailleurs, de voir des ciels différents, de sentir ce qui fait me fait sentir un nouveau lieu. L’énergie qu’il me faut pour détailler et préciser mes pensées est beaucoup.

Sortie aujourd’hui à 15h15.
Passer par la maison à 16h pour chercher une stylo qui sert à remplacer les 5 avec les 6 sur l’attestation.

Souleveur des problèmes

On a passé à l’heure d’été aujourd’hui en France. Il fait froid et le soleil ne nous éclaire plus comme il faisait jusqu’au hier. 

Un dimanche, qui a commencé avec quelques petits missions manuel suite à un bon petit déjeuner. J’ai poncé et huilé quelques planches dans la court. Le mode de bricolage qui sauve. 

Planche de droite huilée, celle de gauche pas encore huilée.

Le reste de la journée jusqu’à 15h était occupé par la lecture des infos sur le virus. Oui, je me suis sentie prête à me confronter à l’actualité à la fin de la 2eme semaine de la « crise sanitaire ». Un seul article que je lis jusqu’au bout sur l’Afrique où la propagation du virus est moins précipité (en ce moment) comparé à l’Europe. Mais, ils ont d’autres problèmes, qui les empêcherais de passer en mode de confinement totale: on doit sortir pour gagner sa vie. Rester à la maison voudrais dire pour la plupart mourir de la faim. Les hôpitaux en Afrique, au centre notamment, ne sont pas équipés du tout. J’ai lu « 50 respiratoires » ce qu’il y a à l’hôpital public d’une ville de 12 million (Kinshasa).

Dans une vidéo, un médecin turc parle de la grandeur des chiffres de covid positifs dans le pays, par une accélération de propagation presque comme en Italie. Mon beau frère envoi une video de la mer de leur maison secondaire parlant de l’ indisponibilité de rester chez eux avec une fille de 4 ans.

Je ne suis pas sortie du tout finalement. Le quartier de 1km de mon domicile ne me parle pas beaucoup ce dimanche gris et froid. Le travail de thèse m’occupe bien ainsi que l’immeuble d’en face.

Le nécessaire

Hier soir, sur Skype avec Ophir et Briac, nous avons parlé du confinement, plutôt du point de vue positif. Notamment la liberté que nous avons de gérer le temps, sans aucune contrainte extérieure, comme il n’y en a pas presque pas. En restant chez toi, tu fais ta plus grande contribution à la société, et dans ce cas, où est le mal de penser à soi ?
Un jeu de logique, super bien adapté à Skype, a suivi cette conversation. Il m’a décidément fait oublier mes préoccupations sur la suite des jours de confinement.

Réveillée avec des idées ambiguës sur le sujet d’hier soir.

Besoin de contact direct et d’action !
J’ai semé les graines de persil, tomate et basilique sous le soleil en écoutant une émission sur la pièce de Beckett En attendant Godot. J’ai aussi fait du levain pour le pain et le yaourt.
Puis, je suis sortie pour faire une balade en fin d’après-midi, comme hier, mais à vélo ce soir. Normalement ça me suffirait pour changer mon humeur, mais le confinement consomme plus d’énergie de mon ordre mentale. Symptômes du besoin d’une interaction réelle. J’ai cru avoir réglé ce problème la semaine dernière mais non. Mais un autre gros problème c’est ce qui nous (le globe) attend après le confinement ?

L’apparence du levain du yaourt le premier jour

Les choix

J’écris en turc ou en français ?
Je me balade à pied ou à vélo ?
Les courses, une fois par semaine ou on cherche de la glace vite fait ?
Je vais lire les infos, non regarder un court métrage, non j’aimerais écouter des nouvelles chansons ! Je ne sais pas comment trouver, en tout cas je n’ai pas de patience.

Frustration de rester indécise devant si peu de choix comparé à la période normale, d’une part et d’autre part la culpabilisation d’être occupée que par soi-même et par les autres en leur demandant de faire “vraiment beaucoup attention” (surtout toi maman)…
Plus tard, je me trouve devant mon ordinateur qui m’est très insuffisant car il n’est qu’un ordinateur, qui me sert quand je sais déjà quoi faire.

On est sorti pour faire un balade avec Thomas. Juste après le métro Botzaris, le police devant le parc de Buttes Chaumont :
– Vous êtes à 1.1 km de chez vous. L’autre police, dame
– Rue du soleil, c’est pas très loin mais regardons la carte. Moi,
– On va vite tourner de toute façon vers la gauche pour rentrer. Lui
– et votre attestation ?
– Oups, j’ai du la faire tomber tout à l’heure, en regardant le soleil, mais voici (je sors de ma poche) celle d’hier, même heure. Vraiment !
– Je vous économise de 135 €, maintenant rentrez chez vous direct !

discipline

Aujourd’hui j’étais comme un militaire, discipliné, déterminé et content d’avoir retenu sa parole mot à mot. Résultat 0 stress.
J’ai eu une super session de balade dans le quartier, avec les vêtements dédiés à ce jour-là.

Ps : j’ai allumé mon téléphone à 14h et pas passé une seule minute dans ma boite mail avant d’être sûre d’être prête à digérer les nouvelles.

Tout est sous ma main, littéralement.

Cuisine

Le confinement est prolongé jusqu’à 5 may, au moins. Entre les vagues d’inquiétudes, j’était partiellement et mal connecté à mon cerveau. 

Le mercredi est un demi dimanche, le jour de faire des petits travaux dans l’apparement. Afin d’améliorer la vie dans la cuisine, on s’est activé. Mais j’ai laissé Thomas seul de s’activer pour que je me déprime au lit tranquillement. 

Pendant ce moment j’ai reçu un appel sympa d’Ömer, ensuite duquel je me suis chabormillé (eh oui, c’est un nouveau mot qui désigne l’état d’esprit face à 25 mails-certains non lu repoussé-tous contenant des liens a cliquer sinon proposition des articles et les ouvrages a lire, alors que tu es sur la même page depuis début de travail, et on ne parle pas de WhatsApp), toujours dans mon lit. 

Pas besoin de dire qu’à propos de travail de thèse je n’ai rien foutu. Je suis sortie pour faire une balade, mais les rues m’ont parue comme mon état d’esprit glauque. Au retour j’ai reçu la carte montrant heure par heure le nombre de morts de Corona dans le monde.  

Heureusement on avait un apéro skype avec Hugo et ensuite un autre appelle cool avec Ophir. Et enfin j’ai enchaine ma soirée avec un long-cool appel téléphonique avec Elvan. Comme si on était ensemble. 

On dirait que ma vie social-virtuel est bien amélioré. 

Antakya usülü süslemeli humus

corona mask

C’est une répétition d’hier en termes de symptômes du bonheur. Faut peut-être se rappeler que pendant que rien ne fonctionne comme d’habitude pourquoi se faire la pression sur ce que je n’arrive pas à faire. Normaliser la situation, ralentir le flux du temps… Je suis fatigué d’y penser. J’ai envie de me concentrer, de me contenter et non pas à me culpabiliser de ne penser qu’à moi.

Sérénité à la maison, la crise du corona dehors

Réveil à 8h30.
Suite à un tout petit petit-déjeuner, à partir de 9h :

2h passées pour me mettre au travail, ensuite 
1h de travail 
Vers midi se manifeste la faim. Il nous faut des oignons frais pour faire à manger ! 
Il fait très beau et froid, comme hier. 

On fait comme si Thomas et moi ne sortions pas ensemble. Mais avant de sortir il ne faudrait pas oublier les dérogations de sortie cochées pour « effectuer des achats de première nécessité »   ! 

30 min de queue, avec un mètre de distance minimum, arrive le contrôle de police :
– « il faudrait rédiger une nouvelle attestation pour chaque sortie ». Parce que j’ai barré l’ancienne date. Il paraît qu’en Grèce, il suffit d’envoyer un sms à l’état pour les sorties.

1h et demi au total pour faire des courses à Monoprix (200m d’ici) initialement pour acheter des « chevilles en plastique » (un besoin aussi original que l’oignon frais). On a acheté de quoi tenir une semaine.

2h pour retrouver le même calme qu’hier, en faisant des activités procrastiniques (pas sûre de l’existence de ce mot, non).

1h de travail de plus et vers 17h, la déprime commence. Ni la lecture ni le café – croissant ne m’aident à réduire mes inquiétudes. Depuis le supermarché, tout va mal. J’essaye d’anticiper les conséquences du confinement prolongé jusqu’au 5 mai ! Un mois entier dans ce mode ! Comment occuper sa conscience pendant tout ce temps ?

J’allume l’imprimante et j’imprime mon attestation en cochant « activité physique individuelle » 19h10, 24/03/2020 (2ème semaine de confinement). 

Quand j’aurais la liberté d’aller à Bastille

Réveillée avec une drôle de question : Bastille était dans quelle ville ? 

L’effet de vivre dans un espace réduit à 42 m2 à l’intérieur et 100m2 de périmètre à l’extérieur met Bastille aussi loin que Nantes. 

Une journée productive, en terme de boulot, et calme au niveau de l’esprit. 

9h du matin, devant mon écran, en ligne avec mes collègue jusqu’à 17h. Le bon coté de la vidéoconférence avec 4 personnes chargées d’animation fait que je prends mon thé et à manger sans problème, pendant que l’un des 4 s’occupe du travail. Presque méditatif. Car je regardais souvent le ciel bleu, comme dans une salle de classe. 

Enorme progrès depuis une semaine, je ne me plains absolument pas. Ça m’angoisse presque. Mais pourquoi ne serais-je pas contente d’être sortie devant la maison pour passer un coup de fil sous le soleil, pour amener un verre de thé au sdf du coin, de rentrer à la maison avec une sérénité totale ? 

J’ai fini par regarder un documentaire sur arte, Blondie, sans calculer le temps nécessaire pour finir. Vive Debby Harry vive la musique vive la vie ! 

« je m’occupe, je meuble le temps. »

Il est 22h40. J’entends la haute voix de la voisine de côté qui d’ailleurs ne parle jamais aussi bruyamment. Elle est la seule à parler, au téléphone sans doute.  

J’ai entendu personne d’autre que nous aujourd’hui dans l’immeuble et la rue de Belleville était particulièrement vide. Un papa portant son jeune fils sur son vélo faisait des tours sur la route, comme à la campagne. 

Aujourd’hui, c’était un dimanche, le jour où habituellement je passe spontanément en mode manuel. Aller au marché et puis rempoter les plantes, nettoyer les bords de la fenêtre pour semer les herbes et les tomates bientôt, nettoyer l’appartement, ranger, fouiller les photos imprimées, décorer mon bureau et l’appartement, ranger la cuisine et prendre un bon déjeuner de dimanche. 

Enfin danser dans les toilettes pendant 4-5 chansons m’a injecté un bon quantité de bonheur. 

J’ai oublié la réalité, la réalité est là ce que je vis, je me dis. 

Vers 20h j’étais prête à lire les mail sérieux (venant du travail). Je me rappelle de l’actualité : 7e jour de confinement. 

Dans ma boite mail un article, sur le fait d’attendre, m’aide à identifier ce que j’ai fait depuis : « je m’occupe, je meuble le temps. »

Besoin de faire une balade avec quelqu’un qui vient d’une autre planet

Je ne suis ni sorti ni reste debout aujourd’hui. Psychologiquement ou/et réellement je suis malade depuis lundi. J’ai passé quasiment toute la journée au lit en lisant mon roman et dormant bien sûr. Depuis le premier jour de confinement, envie d’acheter des « choses » me revient  régulièrement

Le premier jour c’était un tapis de yoga pour pratiquer yoga comme c’est ce qu’on fait le mieux seul dans un petit espace. Je voulais aussi acheter des tréteaux pour rallonger mon bureau où j’aurais passer longtemps. Décathlon est fermé ainsi que toute sorte de monsieur bricolage. Et si je fabrique ? Pas de bois à couper, d’ailleurs pas de machine pour faire des trous. 

Deuxième jour une paire de baskets m’a était indispensable pour pouvoir courir en ville. L’idée que je reporte depuis au moins 15 ans, m’a paru très sexy. Hélas aucune boutique dans la périmètre de ma maison (un appartement ! ) la vend. Tant pis, la paire que j’avais depuis au moins 7 ans pourrait m’être utile pour les rares balades que j’exerces autour de chez moi.

Je liste brièvement mes autres besoins (urgent):  t-shirt, pull (orange), des chaises très confortable, une table haute, d’autres livres (comme si j’en ai tout lu), le produit de cheveux, un batteur… 

Un sentiment toujours ambiguë m’entoure: qui ne m’empêche de sortir chez moi ? Est-ce une obligation ou une exemption ? 

J’ai besoin de faire une balade avec quelqu’un qui vient d’une autre planet pour parler de ma frustration de ces jours-là. 

Perception du temps vers le 4e jour de confinement

Avec le bon petit soleil ce matin, je me suis bien motivée en me disant : tu vas te laisser le moment de relaxation, comme ce couple d’en face. 

“Yaprak sarmasi” est une recette que l’on fait quand on a l’impression d’avoir beaucoup de temps. Cela nous arrive plutôt en été et le premier jour de confinement.

Après avoir passé trois jours d’affilée à faire les recettes les plus laborieuses et en appelant les amis, ce jour là je vais travailler.
Je me sens calme comparé au premier jour face à des attaques d’informations venant de groupes de mail / WhatsApp. Néanmoins, je suis obsédée par les expressions que les gens emploient pour exprimer cette bizarrerie. 

« Crise inédite »

«  Dystopie que nous vivons »

« Cette expérience de confinement »

Bref. Le mot « confinement » risque de me dégoutter bientôt car on va l’entendre plus longtemps que je croyais.  Les rumeurs disent que ce mode de vie durera jusqu’à l’été, voire fin d’été. 

Je me concentre donc sur ce couple qui prend les choses avec légèreté mais 1m de distance (voire 2).

Belleville, Rue des Envierges.

Komsular // voisins

Evimizin tam karsısındaki normalde bir pencerenin bile açılmadığı bu cephede, karantina günleri başladığından beri telefonla konuşmak icin çıkanlar, balkonda kahve içenler, en üst kattan sokaktan geçenleri dakikalarca seyreden, sonra bizim daireye de bir bakış atıp içeri giren “komşularımız” demekte tereddüt ettigim insanlar eksik olmuyor.

Fransa’da halk ayni Italya’daki gibi akşamın belli bir saatinde (burda 20.00) pencerelerden ve balkonlardan çıkıp ıslıkla, alkışla, tencere çanakla ses çıkarıyor. Gezi eylemleri sırasında ilk kez benim de katıldığım bu eyleme şu anda baya kayıtsız kalıyorum. Ne biçim bir komşuluk, sadece eve tıkalı kaldığımız zamanda aktive oluyormuş gibi …