Tout le monde est particulièrement sensible, ces temps-ci, aux moyens de communication. Avant, on s’amusait, on s’essayait timidement aux vecteurs proposés sur Internet : leur nombre s’accumulait au rythme d’une curieuse redondance (apparente ?). Il était doucement accepté de se tenir à distance, d’arborer même parfois une ignorance de toutes ces imbécilités, gage de sérieux par ailleurs : le temps où l’on imprimait les mails, comme la manifestation d’un refus de faire confiance à l’écran en tant que support de lecture, n’était pas si loin. Cette ère est révolue.

Nous avons eu une heure de discussion, couplant l’appel téléphonique et WhatsApp desktop, pour parler du retour en classe le 11 mai : abandon d’un modèle d’enseignement à distance qui fonctionne tant bien que mal contre urgence d’un retour au collège pour des élèves perdus, voire en danger.

Les Français peints par eux-mêmes : une discussion en avril 2020 dans le 20e arrondissement de Paris.