Hier, après les cours, je suis sorti à pied pour aller voir l’eau au Port de l’Arsenal. Je voulais vérifier que sa transparence était comme sur les photos du « Parisien » : avec les algues visibles. En descendant la rue de Belleville, j’ai été vivement ramené au réel par la pétarade des scooters. C’était une bonne idée de téléphoner à C. Notre échange a fait écran, m’a certainement évité de protester intérieurement contre les canards sans tête ; les autres.
Pourtant, dès la sortie de la maison, le trottoir devant le garage de notre voisin, réparateur de motos (et surtout de scooters), concentrait une population de jeune types, toujours prêts au combat de virilité de celui qui changera en dernier de place pour laisser passer les piétons. Soupirs à l’infini…
Après avoir récupéré mon vélo et roulé jusqu’au XIIe, j’ai prolongé la marche jusqu’au lac Daumesnil. La nuit qui monte et le paysage fabriqué des arbres et de la grotte, représentent un apaisement considérable. Je retrouve É, amical et inchangé.
Au retour sur mon vélo, à la nuit, mes jambes me lancent dans la montée rue de la Chine.
Ce matin une cycliste descendait la pente, depuis la Porte des Lilas, sacoches rouges à l’arrière, équipement complet pour une longue randonnée. Je crois que je ne vais pas tarder à faire la même chose.