Il est 22h40. J’entends la haute voix de la voisine de côté qui d’ailleurs ne parle jamais aussi bruyamment. Elle est la seule à parler, au téléphone sans doute.
J’ai entendu personne d’autre que nous aujourd’hui dans l’immeuble et la rue de Belleville était particulièrement vide. Un papa portant son jeune fils sur son vélo faisait des tours sur la route, comme à la campagne.
Aujourd’hui, c’était un dimanche, le jour où habituellement je passe spontanément en mode manuel. Aller au marché et puis rempoter les plantes, nettoyer les bords de la fenêtre pour semer les herbes et les tomates bientôt, nettoyer l’appartement, ranger, fouiller les photos imprimées, décorer mon bureau et l’appartement, ranger la cuisine et prendre un bon déjeuner de dimanche.
Enfin danser dans les toilettes pendant 4-5 chansons m’a injecté un bon quantité de bonheur.
J’ai oublié la réalité, la réalité est là ce que je vis, je me dis.
Vers 20h j’étais prête à lire les mail sérieux (venant du travail). Je me rappelle de l’actualité : 7e jour de confinement.
Dans ma boite mail un article, sur le fait d’attendre, m’aide à identifier ce que j’ai fait depuis : « je m’occupe, je meuble le temps. »