À la fenêtre du salon, un camion recouvert de graffitis est garé depuis deux semaines, je crois. Je ne l’avais pas remarqué. Il était sûrement déjà là avant. S’organise, alentours, un commerce de fruits et légumes. Le chauffeur distribue sa marchandise, depuis le hayon, à une clientèle qui m’était inconnue.
De la station Télégraphe, descendent des hommes en blouson de cuir vinyle, coupés court, l’air pas commode. Des originaux, un type en manteau militaire et guêtres, une femme et sa doudoune dorée.
Fenêtre sur rue.
Des voitures s’obstinent à descendre la rue de Belleville pour aller où ? Où peut-on aller ? Le bus 20 : à son bord un voyageur, parfois aucun.
