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Piano

Fin et prolongations du second confinement.

Nous avons constaté que les confinements favorisent l’introspection personnelle faisant parfois revenir des choses de l’enfance.

Pendant ce second confinement, je me suis remis au piano. Je partage quelques pièces qui ont marqué ma jeunesse. Quelques morceaux qui exaltés ma passion pour la musique.

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Les petites pièces de Bach, des basiques.

J’y reviens en ce moment car elle sont belles et simples.

Ca pédale,

Ca tricote,

De la jolie mécanique ornementée.

Les modernes français, les as de l’harmonie.

L’eau par Ravel,

L’ataraxie Debussienne, (orgasme à 4’03, en tout cas pour le pianiste)

Ailleurs, la passion Rachmaninov, sur laquelle je me suis cassé les dents.

Et enfin, Ligeti qui nous plonge dans une méditation virtuose.

Déjà vu ou couvre-feu

La journée a été rythmée par le travail (télé) et deux repas jusqu’à 17h. La fatigue d’une part (suis-je covid + ?) et le froid, de l’autre, je suis restée à la maison pour lire et papoter au téléphone. Il y a 8 mois, je n’aurais pas trouvé grand chose pour m’occuper à l’intérieur (Pré-confinement), J’aurais été déprimée sûrement. 

Vers 19h30 on est sorti, avec Thomas, pour une balade à vélo dans le quartier proche. Depuis l’obligation de porte un masque dans l’espace public, le vélo, qui était de toute façon mon seul moyen de transport, est devenu le seul véhicule résistant à l’interdiction de respirer le visage nu.

En passant par le quartier Danube (découverte de période de confinement, la sortie d’une heure) on s’est mis dans une brasserie du quartier ayant l’heure passée en tête. 20h30 il n’y a presque personne. On se dépêche pour aller au supermarché pour le papier toilette (le dernier achat de mars 2020). On a la chance d’être les derniers entrés. 

Enfin à la maison. Il est presque 21h. Le premier jour de couvre-feu commence. Recherche de traces de présence au domicile autour de nous : la lumière des fenêtres, des piétons, voitures. Plein de familiarité d’ambiances avec celle du confinement en mars 2020.

Par réflexe, je propose à Thomas : 
-On reprend le blog du Daily Covid 19 (avril 2020) ?
-Oui.

#jesuisCouvre-feu

De retour d’une promenade à vélo, vous prenez une bière place de Rhin et Danube (qui nomme l’armée de libération en 1944 et non un chant patriotique de 1870). Il est 19h45.

Mais c’est une veille de couvre-feu ratée parce qu’un professeur de collège a été égorgé au nom d’Allah. Ainsi, cette nouvelle étape dans l’aventure pandémique est-elle annulée par l’urgence laïque, voire, on le sent bien dans l’air lourd du soir, l’urgence de désislamiser le pays. L’idée que quelqu’un puisse égorger son prochain n’est pas associée à la tendance criminelle du meurtrier mais à son appartenance religieuse fondamentaliste. Il l’a dit, on le croit, “on vous l’avait bien dit” a précisé la famille Le Pen.

Une du Monde vers 22h30, samedi 17 octobre 2020

Bref, vous avez pris cette bière et vous avez réussi à passer par le grand Monoprix de la Place des fêtes juste avant la fermeture de 21h. Des voitures et des scooters circulent quand-même rue de Belleville, dans l’ambiance retrouvée de mars-avril dernier.

N’empêche, tu profites d’un retour de haine pour savourer #jesuisprof en attendant le mois prochain qu’on se rappelle combien tu tires au flanc et combien tu as trop de vacances.