Archives de catégorie : speed-carto

Speed carto – mélodia préjengemme

Durant la première séance de l’atelier de cartographie sensible le 8 mars 2021, nous avons réalisé une speed carto (10′) portant à la fois sur nous-même et sur notre sujet de recherche. La limite de temps a été une forte contrainte dans l’agencement et la représentation graphique des données. En effet, le multiplicité des lieux dans lesquels j’évoluais, et leur éloignement géographique, a rendu la réalisation de cette tâche très complexe dans le temps imparti.

A gauche, l’ébauche d’une cartographie schématique représentant ma localisation en catalogne française, mes allers-retours à la fois sur Paris à la CIUP, au Musée National d’Histoire Naturelle et à la Bulac, et ceux en Thaïlande et en Birmanie dans l’archipel Mergui qui constituent mes terrains de recherche. A droite, la cartographie textuelle et graphique très maladroite de mon parcours à l’EHESS et de mon sujet de recherche sous forme d’interrelations de bulles. N’ayant pas eu le temps de réfléchir en amont aux symboles, je me suis lancée dans une conception du type ‘carte mentale’.

Speed carto – Beatriz Raimundez

Lors de la première séance du séminaire cartographie sensible, l’exercice de faire une speed carto sur notre sujet de recherche nous a été proposé. J’ai pris beaucoup de temps pour penser comment je pourrais représenter ma recherche et j’ai manqué quelques éléments pour rendre le dessin plus compréhensible, comme plus d’explications écrites.

Dans cette cartographie j’ai représenté les lignes de métro que j’étudie dans la carte des villes où elles s’insèrent. Je me propose, dans le cadre du master, d’analyser le rapport entre le corps et l’espace au sein des métros de Paris et São Paulo, dans les lignes 2-verte, 3-rouge et 4-jaune de ce dernier et dans les lignes 1 et 12 du métro parisien.

Je me propose de faire une ethnographie dans les wagons de métro et dans quelques stations observant l’action des personnes dans ce milieu de transport, essayant de vérifier comment l’espace influence l’action des passagers et comment ces derniers modifient l’espace à travers leurs actions. C’est pour cette raison que j’ai représenté un wagon de métro avec des personnes dedans.

Je me suis représenté, également, en dehors de la carte de São Paulo parce que je n’habitais pas dans la ville quand je vivais au Brésil.

Speed carto – Romane Gadé

Lors de la première séance de l’atelier, le 8 mars 2021, nous avons été invité.e.s à nous présenter à travers une speed-carto. En 10 minutes, sur une feuille A4 blanche, nous devions représenter cartographiquement qui nous sommes (master, niveau d’études, directeur.ice de recherche) et présenter notre projet de recherche.

La difficulté principale : le manque de temps

Le temps qui nous était imparti étant très court, je n’ai pas pris le temps de faire un brouillon. J’ai donc commencé à dessiner très rapidement, avec comme objectif principal d’utiliser le moins de texte possible.

Cette précipitation a eu comme conséquence des choix de symboles et de figurés qui ne sont sans doute pas les plus pertinents. De plus, cela a induit une relative importante utilisation du texte, là encore en raison du manque de temps (et sans doute aussi d’habitude) pour réfléchir à la manière de représenter des choses abstraites et des concepts.

Speed-carto en 10 minutes, 8 mars 2021, Romane Gadé (M2 sociologie).

Prenons par exemple le symbole que j’ai choisi pour représenter Nantes, la ville où je réalise ma recherche. J’ai en effet choisi de dessiner un éléphant, symbole de la ville, pour représenter la ville de la même manière que la Tour Eiffel représente Paris sur ma carte. Ce n’est que dans un deuxième temps, juste avant de rendre ma carte, que j’ai rajouté le nom de la ville sur le corps de l’éléphant. J’ai en effet réalisé que ce symbole ne serait sans doute pas compris par tou.te.s… ce qui s’est d’ailleurs confirmé en deuxième partie de séance : l’étudiante qui a tenté de lire ma carte n’a pas compris ce que l’éléphant représentait. Cet exemple illustre donc l’importance de réfléchir en amont aux symboles utilisés en cartographie sensible afin qu’elle soit lisible et compréhensible par les autres personnes, sans l’aide de son auteur.ice.

Pour expliquer mon objet de recherche, j’ai tenté de représenter la localisation de l’enquête (le quartier prioritaire Bellevue), l’objet de l’étude (les habitants, et leur trajet du confinement dans la limite d’une heure et d’un kilomètre), la période de l’étude (décembre 2020 à juin 2021) ainsi qu’une partie de ma méthodologie (l’arpentage et la photographie participative). J’ai cependant dû recourir au texte pour indiquer la thématique de ma recherche, à savoir les représentations, les pratiques et les modes d’appropriation des espaces publics des habitants du quartier pendant la crise sanitaire.

De la speed-carto pour se presenter- Louka Herse – 2021

Speed-carto ? Ce nom peut être trompeur. Tout dépend l’usage qu’on en fait. Lors de la séance introductive de ce séminaire, le 8 mars 2021, j’ai réalisé pour la première fois de ma vie, de la speed-cartographie.

Mais que recouvre donc cette expression ? Une réponse parmi d’autres avec l’exemple de la séance du lundi 8 mars.

13h-15h: premier séminaire de cartographie sensible. Un protocole de recherche cartographique nous est proposé. Il s’agit de répondre à deux questions – “qui suis-je ?” et “en quoi consiste ma recherche?” – en produisant, en temps limité, une carte. En l’occurrence, le temps imparti était de 10 minutes. C’était trop peu pour moi. Je pris donc le temps de la pause pour finir mon ébauche de carte :

difficile de se résumer et de résumer sa recherche en quelques coups de crayons !

Lorsque tous les participants eurent terminé leur carte, nous avons commencé à échanger. Le principe était d’interpréter la carte écrite par un autre séminariste afin de le présenter, lui le séminariste, aux autres participants. Si l’interprétation était fausse ou manquait de précision, le cartographe pouvait compléter le propos de son interprète. Les échanges furent stimulants, car les divergences d’interprétation entre le lecteur et le cartographe forçaient le producteur a explicité ses choix d’écriture.

Les malentendus cartographiques sont une richesse pour le cartographe.

Reste que ce jeu de présentation n’avait rien de speed. Au contraire. Briser la glace de l’inconnu avec des cartes requiert du temps, de l’espace et des outils, ceux de la cartographie (un support, des instruments d’écriture). Mais, il est vrai, que par rapport au temps que prend habituellement la confection d’une carte, nous avons fait ce jour-là, de la speed-carto.

Speed-carto / long-presentation.

J’aurais aimé illustrer cet article avec ma propre speed-map, mais je ne l’ai pas retrouvée. J’ai donc réalisé, en une vingtaine de minutes, une speed-cartographie que j’intitulerai :

Speed-carto de mon premier confinement (Louka Herse, 2021).

Voici quelques éléments de légende pour faciliter son interprétation :

  • les cercles représentent les différents espaces pratiqués durant le premier confinement;
  • les lignes rouges correspondent à mes trajets;
  • les bulles circulaires indiquent le nombre de personnes pratiquant/habitant un espace en même temps que moi;
  • les bulles rectangulaires précisent à la fois le temps et l’heure approximative de fréquentation des espaces de mon confinement.

Alors, pouvez-vous me dire dans quels types d’espace j’ai vécu ce confinement ?

Louka Herse – master 1 – “Territoires, Espaces, Sociétés”, École des hautes études en sciences sociales

Speed carto – PIROT Françoise

Durant ma vie professionnelle active, en tant qu’ingénieur de recherche au CNRS, spécialisée en modélisation spatiale des phénomènes complexes et des systèmes d’informations géographiques appliqués aux géo-sciences humaines, je développais des méthodologies pour mettre en oeuvre une problématique donnée, une application donnée prenant en compte l’espace spatial (géographique) et/ou l’espace aspatial (thématique, sémantique) et/ou l’espace temporel en vue de concevoir et de créer un système d’information géographique en lien avec la problématique donnée, l’application donnée ainsi que de réaliser des analyses spatiales ( géostatistiques), la carte numérique étant alors le résultat des géotraitements.
La démarche méthodologique repose sur
– une modélisation spatiale d’une problématique donnée consistant en une décomposition du monde réel complexe en phénomènes simples discrets ou continus
– une description et une structuration topologiques de l’espace spatial et/ou aspatial (thématique, sémantique) en terme de proximité, de contigüité, de continuité et de relations spatiales entre les phénomènes géographiques puis entre les objets géographiques identifiés au préalable
– une création des objets géographiques en terme de graphes planaires topologiques sans isthme et de graphe dual.
Les méthodes mathématiques utilisés sont les théories des graphes et des ensembles.


Perception topologique de l'espace


-Analyse Spatiale
Géotraitements 2D et/ou 3D : geostatistiques avancées, modélisation numérique de terrain (MNT), modélisation hydrologique

– Emprises spatiales : le monde et plus particulièrement l’Inde, le Cameroun, le Burkina Faso, la Cote d’Ivoire, le Bénin, l’Espagne, la France, le Brésil

-Thématiques traitées : Sciences sociales, histoire urbaine, archéologie de surface, histoire religieuse, histoire de l’art, environnement, biogéographie, géologie, santé

– Exemples :

Détermination de localisations potentielles d’objets géographiques ayant existé comme des mosquées, des bains juifs et ce à partir de l’environnement 2D et 3D et des informations historiques ou pouvant exister comme des mares ou des réseaux de mares à partir de l’environnement 2D et 3D et des informations biologiques.

Diffusion de l’art almoravide dans le bassin méditerranéen

Thèse de Mathilde Monge : Des communautés mouvantes.
Les « sociétés des Frères chrétiens » en Rhénanie du Nord
(Juliers, Berg, ville de Cologne, v. 1530-1694)

Lissette Rosales Sanchez

La cartographie permet de relier les deux derniers projets de recherche ( la thèse de maîtrise et maintenant le projet que je développe au doctorat). Le thème qui les unit est la production sociale de l’espace, ce processus doit être observé à partir de différentes échelles de temps et d’espace, il représente donc le temps à ses échelles longue, moyenne et courte, ainsi que l’espace local-global. Ces deux études sont axées sur l’étude des moyens d’habitation des espaces imposés, à gauche, par le confinement des communautés paysannes après un processus de dépouillement de leurs terres pour l’exploitation des ressources naturelles par des capitaux mondiaux; du côté droit, on représente la ségrégation des habitants dans la ville face à la domination de l’espace urbain par les activités financières et commerciales de capitaux globaux, les deux réalités se rencontrent, car les paysans des campagnes mexicaines migrent vers les grandes villes et finissent par vivre dans des espaces précaires pour la classe ouvrière. Dans les deux cas, des murs matériels et symboliques ont été construits, imposant une position sociale déterminée, même si les habitants rompent toujours avec cet ordre.

speedcarto-Mahdokht Karampour


J’ai commencé ma carte par tout en bas de la page, à droite. J’ai dessiné d’abord les contours de mon pays natal, l’Iran. Puis j’ai pointé Téhéran, la ville où j’ai grandit, que j’ai dû quitter en 2004 pour Paris, pour poursuivre mes études entre autres. 
 
Ensuite, je me suis déplacée vers le haut de la page, à gauche. J’ai dessiné d’abord Père Lachaise, « la forêt », où je me promène quasiment tous les jours, rien que pour remplir mes poumons et mes yeux de l’air et du vivant pour quelques minutes. Elle se trouve au bout de ma rue. 
 
Puis après j’ai dessiné la place de la Réunion, le cœur de « mon village », où j’habite. Ensuite j’ai découpé le Père Lachaise en deux, Haut Père-Lachaise où je me balade sur la terrasse qui domine le domaine. Puis j’ai dessiné le contour des villages voisins, Ménilmontant et Belleville, où beaucoup d’amis habitent. Mon territoire intime s’arrête là, une ligne pointillée le démarque de Paris et le Monde. 
 
Plus bas j’ai dessiné cet œil. Depuis ma maison de la Réunion j’ai l’œil vers l’Iran, que je suis de loin avec beaucoup de préoccupation. Dernièrement mon œil a pleuré rouge pour mon pays. 
 
C’est en dernière étape que j’ai dessiné les contours de Val de Marne, le territoire de mon travail professionnel, de mon terrain d’étude aussi. Pendant presque 8 années j’ai travaillé dans un foyer d’accueil d’urgence des mineurs isolés étrangers de la Croix-Rouge. J’emploi le passé composé du verbe « travailler », j’ai aussi dessiné une croix dessus, car je le quitte.

Mon projet de recherche en Master se porte sur les modes d’habiter des mineurs migrants primo-arrivants que j’ai accompagnés pendant ces dernières années dans leur nouveau territoire. Occupants, habitants ou plutôt les devenir-habitants, je questionne leurs pratiques spatiales dans la ville, en me penchant notamment sur l’importance du  Navigo comme un passeport de circulation de ces nouveaux arrivants dans la ville. 
 
Ma carte reflète ma géographie intime le 9 mars 2020. Elle aurait pu être autre, sans doute. 

Mahdokht Karampour

Alba Perset

A travers cette carte approximative et grossière d’Amman , j’ai voulu représenter le quartier de Jabal Weibdeh en montrant sa localisation au centre de la ville. Cela me semble être un détail important puisqu’il montre son emplacement stratégique et donc son accessibilité.

La légende à droite montre les différents acteurs qui impactent et modifient le quartier de Jabal Weibdeh. On y retrouve les instituts culturels, les cafés/bars et le rassemblement d’artistes. Les dates d’ouvertures des cafés permettent de réduire le sujet à une période restreinte, de 2012 date à laquelle le quartier semble avoir commencé à se modifier jusqu’à aujourd’hui.

Cela m’a permis de me rendre compte que ma recherche ne s’attache pas à simplement étudier Amman comme une éventuelle “nouvelle centralité culturelle” au sein du Moyen-Orient mais plutôt à étudier le quartier gentrifié depuis une dizaine d’années de Weibdeh au sein d’Amman. Jeu d’échelle. Repenser le sujet. L’inscription de l’art à Weibdeh. Cela a soulevé plusieurs questions que j’ai noté à gauche du schéma.

Comment le quartier a t-il évolué ces dix dernières années? Quels sont les impacts sur les riverains et y a t-il un changement dans leur mode de vie? Quels sont les apports pour les artistes? Comment se passe la cohabitation entre artistes et riverains? Quels sont les gains et les pertes engendrés pour l’un et l’autre?

Cela m’a également permis de mieux saisir la portée de la cartographie sensible et les différents outils que nous avons à disposition pour traiter nos sujets d’une manière plus sensible, autre que l’écriture grâce à la représentation, la spatialisation, la topologie, la topographie, les nuages de mots etc.

Et cela m’a donc poussé à me questionner sur les différents moyens de cartographier mon sujet, à savoir comment représenter les points ci dessous : Echelles, mouvements, temporalités, transformations, évolutions.

speed carto_Xinmin Hu

version 1

En composant trois endroits principaux et leurs images représentatifs selon mes impressions, j’essaye d’expliquer mes intérêts des cultures urbaines et l’industrie culturelle avec les formations que j’ai reçues.
Malheureusement, cette cartes reste encore très thématique, pas vraiment intéressante visuellement.

La difficulté principale que j’ai rendue est de transformer les formations théoriques dans la carte via un format visuellement claire. De plus, sur la carte, il est aussi difficile de faire un lien entre les changements des locations géographiques avec l’évolution des mes expériences et des compréhensions personnelles.