CHAUCHAT (rue)

IXe Arrondissement. Commence 4 bd Haussmann ; finit 42 r. La Fayette. Longueur 274 m ; largeur 9,75 à 12 m.

Cette rue percée, en 1779, entre les rues Chantereine (de la Victoire) et de Provence, a été prolongée jusqu’à la rue Rossini en 1821 et jusqu’au boulevard des Italiens à partir de 1875. Cette dernière section qui passe sur l’emplacement du théâtre de l’Opéra, dit Salle Le Peletier, incendié en 1873, a fini d’atteindre le boulevard en 1926. Mais depuis 1862, la rue Chauchat était amputée de son extrémité nord du fait de l’ouverture de la rue La Fayette.

Son nom est celui d’un échevin, Jacques Chauchat, en fonction lorsque fut percée la partie la plus ancienne de cette rue.

N°13. – Cf. 20 rue Le Peletier.

N°16. – Eglise évangélique luthérienne de la Rédemption construite, par Gau, en 1843, sur l’emplacement d’une ancienne halle, dépendance de la douane. Elle a été inaugurée le 25 juin de cette année, jour de l’anniversaire de la présentation de la confession d’Augsbourg à Charles Quint. La duchesse d’Orléans, née Hélène de Mecklembourg, fut une fidèle de ce temple, ne pouvant se rendre à celui de la rue des Billettes, trop éloigné. Le crucifix de l’autel a été offert par Haussmann, membre de cette paroisse où ses obsèques furent célébrées en 1891.

N°17.  – Emplacement, dès l’ouverture de la rue, en 1779, d’un hôtel ayant appartenu au financier Laborde, banquier de la cour, généreux, modeste et simple, qui employa dignement sa fortune, décorant à grand frais ses châteaux des environs de Paris et transformant à Paris le quartier de la Chaussée-d’Antin. Il fut décapité sous la Terreur le 18 avril 1794. Son hôtel appartint, en 1815, au baron de Vitrolles, l’un des ultra-royalistes de la Chambre d’alors, que Louis XVIII venait de nommer ministre d’Etat.

N°24. – Emplacement du journal Le Siècle au début du XXe siècle. Façade refaite.

Mme Hamelin habita la rue Chauchat ainsi que, sous le Consulat, Mlle Chameroy, danseuse réputée, qui mourut en couches, en 1802, d’un enfant né de sa liaison avec Eugène de Beauharnais ; ses obsèques faillirent soulever un incident avec l’Eglise.