Ambonnay, mercredi 15 septembre 1915 Mon cher Maurice,
Rien reçu aujourd'hui ; rien de nouveau à t'apprendre. Nous sommes très pressés et c'est à peine si je peux écrire une carte à ta maman. Bon courage et bonne santé.
Je t'embrasse bien fort. H. LASALLE
Ambonnay, mercredi 22 septembre 1915 Mon cher Maurice,
J'ai bien reçu ta carte du 19 et justement Chabrolles venait d'arriver repartant de permission de 5 jours, il se porte bien et m'a chargé de compliments pour toi, il repart à Pont Saint Vincent et passait à Jalons pour voir Louis ROGUET, Monsieur Prost, etc... Il dit qu'on vendange à la maison POMMERY à Sillery, mais que beaucoup de vignerons laisseront la récolte à cause du danger. Je ne sais pas si je t'ai dit que Madame FOUILLOT et Louise avaient quitté la maison définitivement, elles sont parties à VERNEUIL. Le fils BACQUENOIS est à SEZANNE, où il dresse des jeunes soldats, il n'a pas encore été au front. Il n'est pas encore officier.
J'espère que tout va bien pour toi et t'embrasse bien fort. H. LASALLE
Ambonnay, jeudi 23 septembre 1915
Mon cher Maurice
J'ai bien reçu aujourd'hui et avec plaisir ta carte du 20. Nous avons beaucoup de
travail. Bon courage, bonne santé. Je t'embrasse de tout mon cœur. H. LASALLE
Ambonnay, vendredi 24 septembre 1915
Mon cher Maurice,
Je n'ai rien reçu aujourd'hui et j'espère que ma carte te trouvera en bonne santé. Bon courage et bonne chance ; je t'embrasse de tout mon cœur.
H. LASALLE
Ambonnay, Samedi 25 septembre 1915
Mon cher Maurice,
Je n'ai encore rien reçu aujourd'hui, mais je pense qu'étant donné les circonstances tu ne peux m'écrire ou la poste garde les lettres. J'espère que tu es en bonne santé, je te souhaite un bon courage et je fais tous mes vœux pour que tu ne souffres pas des évènements.
Je t'embrasse de tout mon cœur.
H. LASALLE
Ambonnay, dimanche 26 septembre 1915
Mon cher Maurice,
Pas de nouvelles encore aujourd'hui cela fait 3 jours. J'espère que tu es en bonne santé.
Pour moi le dimanche aura été bien occupé ; le pressurage n'étant pas fini à Trépail, je fais toujours les livraisons seul ; encore quelques jours et j'espère avoir un peu plus d'aide.
Bonjour à tes camardes, bon courage à tous et bonne chance ; je t'embrasse de tout mon cœur.
H. LASALLE
Ambonnay, lundi 27 septembre 1915 Mon cher Maurice
Encore rien aujourd’hui, j’espère pourtant qu’il ne t’est rien arrivé et que les évènements auxquels tu prends part son seuls cause du retard de la poste.
J’ai reçu une lettre de ta maman qui est aussi sans nouvelles de toi.
Les nouvelles nous arrivent bonnes du front puisque les boches reculent et qu’on fait beaucoup de prisonniers. Je fais tous mes vœux pour que tu sois en bonne santé dans cette terrible mêlée et te souhaite bon courage, et bonne chance. Je t’embrasse de tout mon cœur.
H. LASALLE
Ambonnay, mardi 28 septembre 1915
Mon cher Maurice,
Enfin, j'ai reçu aujourd'hui ta carte du mardi 21, elle a mis 8 jours à me parvenir
et il va sans doute en être ainsi à cause de l'attaque qui s'est produite et à laquelle tu as dû être mêlé.
J'espère que tu n'en souffres pas trop et surtout qu'il ne t'est rien arrivé et je fais tous mes vœux pour que tu sortes indemne de cette autre fournaise. Je te rappelle qu'il faut être prudent en faisant son devoir ; espérons que cette fois on va enfin repousser les boches, les journaux nous annoncent déjà un bon commencement. 23 000 prisonniers, c'est un beau résultat. Bon courage et bonne chance, je t'embrasse de tout mon cœur.
H. LASALLE
Ambonnay, mercredi 29 septembre 1915
Mon cher Maurice,
J'ai reçu ce matin ta lettre du 22 septembre, mercredi, elle a donc mis 7 jours pour venir ; tu m'annonces dans cette lettre que vous allez commencer l'attaque qui s'est faite depuis et je me demande comment cela s’est passé pour toi.
Je veux toujours conserver l'espoir que tu es resté en bonne santé et j'attends tes nouvelles comme tu pourras me les donner.
La correspondance est aussi retardée avec ta maman, la sienne me vient régulièrement, mais la mienne et fort retardée.
Que veux-tu ? il faut beaucoup de courage et de persévérance pour nous débarrasser de la sale race des boches. Je t'embrasse de tout mon cœur en te souhaitant bonne chance.
H. LASALLE
Ambonnay, mercredi 29 septembre 1915
Mon cher Maurice,
J'ai reçu ce matin ta lettre du 22 septembre, mercredi, elle a donc mis 7 jours pour venir ; tu m'annonces dans cette lettre que vous allez commencer l'attaque qui s'est faite depuis et je me demande comment cela s’est passé pour toi.
Je veux toujours conserver l'espoir que tu es resté en bonne santé et j'attends tes nouvelles comme tu pourras me les donner.
La correspondance est aussi retardée avec ta maman, la sienne me vient régulièrement, mais la mienne et fort retardée.
Que veux-tu ? il faut beaucoup de courage et de persévérance pour nous débarrasser de la sale race des boches. Je t'embrasse de tout mon cœur en te souhaitant bonne chance.
H. LASALLE
Ambonnay, jeudi 30 septembre 1915
Mon cher Maurice,
Je n'ai rien reçu aujourd'hui et n'en suis pas étonné, mais je me demande ce qui s'est passé pour toi depuis 8 jours.
J'ai toujours espoir qu'il ne t'est rien arrivé de mauvais et je voudrais savoir si tu as besoin de quelque chose que je puisse t'envoyer ; mais voilà, dans combien de temps pourras-tu me le dire ? Nous savons que la lutte a continué avec un bon résultat, puisse-t-elle nous débarrasser des boches à bref délai.
Je t'embrasse bien fort.
H. LASALLE
Monsieur PROST est venu me voir hier, il m'a chargé de te faire ses compliments.
Ambonnay, vendredi 1er octobre 1915
Mon cher Maurice,
J'ai reçu ce matin avec plaisir ta lettre du 23. (8 jours en route). J'espère qu'il ne t'est rien arrivé de mauvais dans les jours qui ont suivi le départ de cette lettre. Nous venons d'avoir du bien mauvais temps et je me demande si tu es habillé assez chaudement pour ces nuits fraîches. N'hésites pas à demander à ta maman ce qui est nécessaire. J'ai toujours espoir que tu es là en bonne santé et t'embrasse de tout mon cœur.
H. LASALLE
Ambonnay, samedi 2 octobre 1915
Mon cher Maurice,
J'ai reçu ce matin ta lettre du 24 septembre (toujours 8 jours) et je voudrais que quelques jours se soient encore passés pour savoir comment tu as supporté les dangers et la fatigue de cette attaque qui s'est produite depuis ta lettre.
J'ai toujours espoir que tu es là en bonne santé et je fais tous mes vœux pour que cela continue. Je sais que tu as du courage ; il faut savoir aussi rester ferme, ce qui n'empêche pas d'être prudent.
Allons mon Maurice, bon courage toujours et que nous nous retrouvions quand tout cela sera fini.
Je t'embrasse de tout mon cœur.
Chalons, dimanche 3 octobre 1915
Mon cher Maurice,
Je suis à Châlons aujourd'hui pour faire quelques achats. Toute Ici famille espère que tu es en bonne santé et te fait des compliments. J'espère avoir de tes bonnes nouvelles en rentrant à Ambonnay et t'embrasse de tout mon cœur.
H. LASALLE