GUILLAUME TREPSAT
Élève de Blondel en 1765, on le trouve occupé, sous Louis XIV, dans le faubourg Saint-Germain et le quartier du Gros-Caillou. En 1776, il édifia les deux hôtels jumeaux 46 et 48, rue de Bourgogne dont Krafft a publié les dessins. Une notice ancienne lui donne le château de Saint-Brice (voir la notice Perlin) et le théâtre du Marais, 11, rue de Sévigné sa façade néo-gothique pourrait être restaurée selon le dessin de Trepsat que Donnet a publié.
En 1781, Trepsat était occupé à des réparations d'églises et de presbytères dans le Vexin comme architecte de la généralité de Paris (Arch. nat. H 1516).
Lors des concours de l'an II, il proposa de réunir les palais de Gabriel par un arc de triomphe enjambant la ci-devant rue Royale. Le 24 décembre 1800, alors qu'il sortait d'un café, nie Saint-Nicaise, Trepsat fut touché aux jambes par des éclats de la machine infernale placée sur le passage de Bonaparte allant des Tuileries à l'Opéra. Quand il fut rétabli, Fontaine le présenta au Premier consul, qui ne fut pas dupe d'une infirmité plus simulée que réelle. Avec esprit, il nomma sur-le-champ Trepsat inspecteur des Invalides.
Dans ces fonctions, Trepsat édifia une fontaine au centre de l'esplanade. De forme cubique, elle servit un moment de socle au Lion de Saint-Marc, enlevé par Bonaparte à la république de Venise et rendu après Waterloo en vertu du second traité de Vienne.
Comme architecte de l'Empereur à Rambouillet, c'est Trepsat qui démolit l'aile gauche et l'ancien Châtelet. Il fut remplacé en 1806 par Auguste Famin.
Journal de Fontaine, édition M. David-Roy.