JEAN FRANÇOIS CHEVALIER DE BEAUREGARD
Né à Paris en 1749, il étudia chez Contant d'Ivry. L'École des beaux-arts conserve de lui un beau projet de fontaine, prix d'émulation de décembre 1770. Des protections lui valurent le brevet de pensionnaire à Rome, où il séjourna de 1772 à 1775. Chevalier était un bon dessinateur et un architecte de goût palladien. En 1780, il transforma de fond en comble l'hôtel de Lauzun, 17, quai d'Anjou, chef-d'œuvre de Le Vau, que le marquis de Pimodan avait acquis l'année précédente. Il détruisit l'escalier et en refit un autre à l'emplacement de la salle à manger ; dans le salon du premier, il fit disparaître une « façade en boiserie soutenue par deux cariatides négresses ». L'état dans lequel Chevalier laissa l'hôtel de Pimodan, est celui qu'a connu Baudelaire. C'est en 1930 que l'escalier actuel a été bâti par Armand Guéritte, architecte des Bâtiments civils, à l'imitation de celui de Maisons-Laffitte. En 1781, Chevalier bâtit sur les hauteurs de Chaillot sa propre maison, en forme de temple, qui a été gravée dans plusieurs recueils, notamment ceux de Krafft et de Prieur. Chevalier construisit des maisons élégantes rue de la Ville-l'Évêque et rue d’Astorg (dont certaines ont été dessinées par Friedrich Gilly dans l'album conservé avant 1940 à la Technische Hochschule de Berlin). Il bâtit la maison Courman, rue de Surène, en 1789.
Un Chevalier; dont nous ignorons le rapport avec celui-ci, participa aux concours d'architecture de l'an II.
M. Gallet, 1964, 1972.