MONTPARNASSE (rue du)**
VIe et XIVe Arrondissements. Commence 28 r. Notre-Dame-des-Champs ; finit 38 r. Delambre et 23 r. Odessa. Longueur 480 m ; largeur 9,50 à 12 m.
Cette rue a été ouverte, en 1773, à travers des marais appartenant à l’hôtel-Dieu, à la requête et aux frais du sieur Roussel, curé de Vaugirard, pour relier la rue Notre-Dame-des-Champs au nouveau « boulevard » ; elle reçut alors son nom actuel, dû au voisinage du boulevard qui précède. Elle a été prolongée en 1786, jusqu’au mur des Fermiers-Généraux sur le domaine de l’ancienne ferme du Grand-Pressoir, aussi propriété de l’Hôtel-Dieu. Cette seconde partie ne commença à être bâtie qu’en 1822.
N°11. – Maison que la poète et critique Sainte-Beuve habita à partir de 1850 après avoir été à l’ex-n°1 ter et où il mourut, le 13 octobre 1869, à 65 ans (inscription). Son enterrement fit grand bruit.
Nos 13 et 17. – Maison d’édition Larousse. Pierre Larousse (1817-1875), grammairien et lexicographe, et Augustin Boyer (1821-1896), libraire et éditeur, alors tous deux maîtres de l’enseignement, s’associèrent en 1852 pour éditer les ouvrages classiques qu’ils avaient conçus. Le dictionnaire Larousse, constamment mis à jour, est aujourd’hui connu du monde entier.
N°23. – Emplacement d’un hôtel, dit des Cariatides, bâti, en 1775, par Bernard Payet et démoli en 1898.[1]
N°28. – Ancienne « folie », ayant appartenu, en 1777, au comte d’Orliane appelée hôtel du comte d’Orliane qui en avait été l’architecte, appelée hôtel du Silène à cause de la statue et des bas-reliefs de son vestibule. Elle devint, après la Révolution, la propriété du sénateur et comte de l’Empire Dubois-Dubais, puis celle de Lacoste, de la marquise Tridulzi, princesse de Belgiojoso. Augustin Thierry l’habita de 1846 à 1854. Elle fut vendue ultérieurement au collège Stanislas (cf. r. Notre-Dame-des-Champs) qui l’engloba. Le Silène à disparu ainsi qu’une frise de nudités représentant le cortège de Bacchus et d’Ariane.[2]
Façades sur cour et jardin, boiseries, escalier.
N°32. – Maison où vint habiter, en 1840, l’historien et philosophe Edgar Quinet, alors âgé de 37 ans ; il l’habita jusqu’en 1851 (inscription).
Augustin Thierry, alors frappé de cécité, habita cette même [p.159 :] maison en 1854 et y mourut en 1856, à 61 ans. Tous les habitants du quartier accompagnèrent son convoi jusqu’au cimetière Montparnasse. Cette maison appartenait alors à Henri Martin.
N°49. – L’encyclopédiste Pierre Larousse (1817-1875) habita à cet endroit.