Carte 1 : Audio sur le déplacement à vélo et Carte 2 : Utilisation d’un “repère cartographique” – Ma.A.

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Réalisé dans le cadre du second cours de cartographie sensible de l’EUP, ces deux cartes superposées font suite à l’écoute d’un audio réalisé par une cycliste en mouvement décrivant son trajet.

J’ai écouté l’audio tout au long de mon travail, sans préalablement prendre de notes ou faire de brouillon. La première carte (en relief) représente de manière linéaire le vécu de ce cycliste. Pour moi, créer un “fossé” dans le quel roule la cycliste permet de montrer l’importance de cette piste cyclable et l’importance moindre, plus éloigné, plus annexe de l’environnement. A gauche (dans le sens de la marche), les représentations avaient pour ambitions de décrire le vocabulaire “d’initié” employé par la cycliste, ses descriptions de la ville, ses choix d’objets décrits. A droite, un autre niveau d’information est mobilisé : l’information informelle. A droite sont plus représentées les émotions, les bruits…

La seconde carte fait suite à la découverte d’une carte classique représentant le terrain décrit.. La contrainte de réaliser une autre carte à partir de ces nouvelles informations m’a au contraire fait perdre les repères imaginés car je n’avais pas visualisé le trajet auparavant. Je ne me suis pas sentie en capacité de retracer ce trajet et donc de réaliser une carte à l’échelle. En revanche ce que j’ai retiré de cette carte ce sont les normes cartographiques que j’ai souhaité mettre au service de ma première carte sensible. J’ai donc transformé l’exercice afin de valoriser mon autre carte en coloriant une feuille en gris (couleur sobre et ennuyante) et en y ajoutant des normes cartographiques (orientation, échelle, source…). Je l’ai ensuite mise en dessous de la première pour montrer un contraste et une moindre importance par rapport au sensible et à l’imaginaire.

J’ai pris plaisir à réaliser ces deux niveaux de cartes. J’ai du adapter mon imaginaire à mes compétences graphiques. Au niveau de l’interprétation sans explication je pense que la carte que j’ai produite est peu transposable à une lecture géographique de l’espace. Elle raconte plus l’histoire qu’a vécu la cycliste.

Cet exercice m’a permis d’élargir ma vision de la cartographie sensible et de l’expérimenter. J’imagine désormais de nouvelles manières de créer ou de faire coopérer un public sur des sujets très variés.

Exercice cartographique “Vélo” : M.A.

Après avoir écouté un audio d’un parcours commenté à vélo, j’ai réalisé une carte de l’itinéraire et des caractéristiques évoquées par la cycliste. Je l’ai écouté seulement une fois tout en représentant au brouillon les informations qui me semblaient les plus pertinentes à représenter. Au début de l’audio, je cherchait à me repérer, comprendre le circuit parcouru, puis à l’écoute des noms de bâtiments, j’ai compris que le terrain était la cité Descartes. Ainsi, cela m’a permis de mieux visualiser les lieux parcourus. En effet, le fait de connaitre le lieu m’a “rassuré”, je ne me sentais pas perdue, à dessiner quelque chose de fictif.

Je n’ai pas réalisé de deuxième carte car je n’ai pas vraiment su comment je pouvais représenter de nouveau le parcours avec la localisation, puisque je l’avais déjà en tête. Je me suis permise de rajouter quelques noms de bâtiments qui n’étaient pas forcément dit lors de la balade à vélo, ainsi que le trajet, puisque l’autrice ne précisait pas toujours dans quel sens elle tournait. Néanmoins, si je n’avais pas connu le parcours, j’aurai probablement effectué une carte linéaire.

Ainsi, j’ai décidé de représenter schématiquement le parcours, sans mettre les giratoires, mais en gardant les directions empruntées. Les figurés linéaires formant le contour du rectangle représentent donc le parcours effectué à vélo, dont les couleurs vont du rouge (circulation forte), au bleu (circulation faible), en passant par le gris (pas d’informations spécifiques évoquées dans l’audio). De plus, j’y ai inscrit les endroits de danger pour la cycliste, liés à l’environnement (bosses, châtaignes), ou la circulation. Les chantiers aussi sont représentés, en raison de l’obstacle qu’ils peuvent constituer. De plus, j’ai répertorié les espaces végétalisés, ceux où les feuilles d’automne tombent, les espaces d’entrepôts, mais aussi fortement fréquentés par les étudiants, ainsi que les food trucks et les bars. J’ai ajouté les noms de bâtiments pour aider à se repérer, mais aussi les résidences (étudiantes ou non) et l’hôtel Ibis. Les figurés représentant la voiture et l’individu rouge ou bleu précisent la proportion de voitures et de piétons dans les zones, complétant ainsi les figurés linéaires rouges et bleus. Enfin, j’ai ajouté les causes de nuisance, telles que les corbeaux, les piétons ou les voitures.

Nous avions le temps de vraiment réfléchir à la conception de la carte, les couleurs utilisées (violet pour ce qui est lié aux étudiants par exemple), ce qui m’a permis de ne pas me lancer directement dans la carte sans vraiment réfléchir. Néanmoins, je me suis sentie un peu bloquée par mon manque de compétences en dessin, m’empêchant de représenter l’itinéraire de façon moins schématique.