Cette carte a été réalisée lors de la séance du 12 avril. Pour conserver la spontanéité du dessin, je n’ai pris aucune notes lors de l’écoute et me suis directement mise à cartographier au fur et à mesure que j’entendais l’enregistrement et que le parcours de la cycliste évoluait. J’ajoutais les choses qu’elle mentionnait, les unes après les autres, en ayant une attention particulière pour les impressions, les sensations, notamment olfactives, et surtout les images. La courbe du parcours n’est pas tout à fait fidèle aux directions qu’elle décrivait. En revanche, les couleurs mentionnées et les impressions ressenties (stress, silence, odeur, reconnaissance d’autres cycliste), sont fidèlement restituées. Il n’y a pas de légendes associée à cette carte, parce qu’elle n’aurait pas été utile. Le lecteur peut comprendre assez intuitivement la carte grâce aux symboles utilisés, aux dessins explicites et aux nombreux mots-clefs intégrés dans le corps de la carte. Il y a une certaine trame à la carte : une ligne centrale et continue représente le parcours de la cycliste, et les éléments mentionnés viennent se raccrocher à cette ligne. L’objet central de la restitution est donc le chemin parcouru ainsi que la destination finale (la place, certainement de la République), mise en exergue par ce cercle, qui rompt la ligne du parcours et prend une place plus importante les autres lieux décrits. Certains éléments, mentionnés par la cycliste à travers des métaphores ou des images, ont été restitués en se servant de ces images dans un sens littéral : les scooters sont des insectes, les bâtiments près de l’école sont des formes géométriques, les balcons sont des grandes barres alignées, un feu-rouge est cassé en deux.