cartographie collaborative sensible – Groupe 3

Observations du processus de cartographie collaborative sensible – Equipe 3

Mahdokht/Lissette/Fabricio

Le processus d’élaboration s’est déroulé en trois sessions, les observations suivantes ont été relevées par le groupe:

Session 1

L’équipe a commencé par identifier les convergences entre les participants, coïncidant avec l’intention d’aborder les relations familiales et amicales à distance pendant le confinement. Il est envisagé d’inclure la perception de l’expérience du confinement à l’intérieur de la France, principalement pour ceux qui sont étrangers et qui sont contraintes à rester confinés à Paris.

Trois catégories sont identifiées pour guider l’élaboration de la carte : les affects, les émotions et les espaces.

Puis il y a eu une pluie de questions :

Comment représenter l’espace commun ? Qu’est-ce qu’il nous unit ? Sommes-nous unis en France ? Sommes-nous unis par les relations à l’extérieures de la France ? Quelles émotions ? Comment les représenter ?

Les trois participants exposent leurs contextes particuliers et leurs affects, à l’égard des trois pays avec lesquels ils ont des relations, soit par origine, soit par relation à une autre personne : l’Iran, la Colombie, le Brésil et le Mexique.

L’un des thèmes principaux abordés lors de la première session a été la perception du danger que représente le coronavirus dans les différents pays désignés. Des comparaisons ont été faites entre les différentes perceptions.

Ensuite, ils ont exploré les émotions et les sentiments et la discussion s’est concentrée sur les sentiments négatifs; le binôme solitaire/compagnie est identifié.

De nouvelles questions ont surgi : Quoi dessiner ? Comment les représenter ? Quelle fidélité doit avoir la nouvelle carte avec les cartes individuelles ?

Les sentiments suivants sont identifiés : frustration, colère, angoisse, incertitude face au confinement. Après cela,  certaines lignes de travail sont identifiées:

·         Pratiques pour résister à l’angoisse

·         Pratiques génératrices de détresse

·         Types de relations familiales/amicales (à l’exclusion des relations professionnelles)

·         Types de confinement : obligatoire/autonome

·         Dynamiques dans le confinement

Quelques questions se posent à nouveau : peut-on intégrer le rôle des technologies et des réseaux sociaux ? Pourrait-on faire une grande carte du monde ? comment étudier les dynamiques de confinement dans chaque pays?

Un autre point central est identifié, l’intensité des émotions, élément qui permettrait de générer une façon de mesurer et de comparer.

D’autres facteurs liés aux émotions sont également détectées, comme la précarité économique, un élément qui génère l’angoisse, la fermeture des frontières physiques et les dilemmes d’un retour ou non au pays d’origine, la peur de ne pas pouvoir revenir, la peur de tomber malade dans la solitude en France, le désir de retrouver la famille bientôt.

Au premier regard l’outil de travail proposé “google drawings” non familier au groupe, il a paru un moyen difficile pour dessiner et concevoir une carte. 

Session 2 

Les participants choisissent de garder l’idée d’une carte où ils représentent les différents pays d’origine et leur lien constant avec ceux-ci, particulièrement grâce aux familles qui continuent à y résider. 

De même,  ils cherchent à mesurer les émotions évoquées lors de la première séance de discussion.

Au début le group pense dessiner la carte du monde mais vu le nombre de  symboles envisagés, il décide de dessiner les pays d’origins, avec la France au milieu, ce qui coïncide aussi avec les positionnes géographiques globales. 

Le group considère l’intensité des émotions comme une clé importante dans la réalisation de la carte, plutôt facile à mesurer au premier abord. En échangeant autour des pays d’origine de chacun, plus la conversation avance sur les conditions des pays et vu la diversité des perceptions, les participants décident de maintenir les variables qui semblent d’être les plus partagées et plus différentes par rapport à la France : l’accès à la santé publique, les préoccupations économiques et la perception des tensions politiques.

Pour mesurer l’intensité, les participants ont rencontré certaines difficultés pour choisir des symboles qui pourraient représenter le degrée de ressentis. Alors ils ont décidé de maintenir l’idée de représenter l’intensité avec les barres, ce qui représenterait l’idée de la quantité, dans une échelle possible d’émotions.

Au début le groupe a eu l’idée d’un traitement des “mesures de préoccupation” pour évaluer les aspects santé, économique et politique. Finalement non convaincu par le mots “préoccupation”, le group s’est orienté vers d’autres mots comme « stabilité », « situation » et “contexte”.

Le groupe a aussi discuté sur les symboles représentant les types de confinement, de flèches et d’objets comme l’avion pour démontrer les difficultés de voyage. Cette partie d’échange n’a pas été sujet à beaucoup de discordances. Nombreuses d’idées ont été partagées et retenues pour les jours suivant, pendant la phase d’exploration du logiciel google draws et la concrétisation de la carte collaborative. 

Processus de la concrétisation de la cart, étape par étape:

  • D’abord poser les 4 territoires, la France, le Mexique, l’Iran et la Colombie
  • Symbolisation du confinement/semi-confinement
  • Représentation des frontières en état de confinement et semi-confinement
  • Symbolisation des facteurs economie/santé/politique
  • Symbolisation des ressentis 
  • Premier jet de la légende 

Session 3

Pour cette session, le groupe avait déjà bien avancé sur quasiment toutes les idées sélectionnées en avance.

Le groupe a vu surgir des interrogations sur les perceptions et les ressentis lors que chacun évoque des conditions politique et économique de son pays, avec cette crainte de tomber dans le piège de généralisation et d’essentialisation. Le groupe ne cessait de souligner qu’il ne faut pas négliger que leur position sociale dans le pays d’origine risque de ne pas correspondre aux conditions et aux vécus de leurs concitoyens en général.

De même, les participants ont dû retravailler les idées de barres comme mesure d’intensité, en passant par l’idée de garder un symbole unique et en jouant avec les couleurs pour démontrer l’intensité. Ils craignaient que la compréhension des couleurs et de la quantité de barres ne soit pas assez évidente pour un observateur neutre. Comme un exemple de méthode, la difficulté de lecture de la carte pourrait y persister, mais ils ont opté pour laisser ce choix, ce qui leur a paru intéressant comme tentative de croisement des caractéristiques porteuses de quantité et de qualité.  

Processus de la concrétisation de la carte étape par étape:

  • Elaboration de la légende au fur et mesure 
  • Symbolisation de l’intensité et l’appréciation
  • Evaluation des facteurs economie/santé/politique pour chaque pays 
  • Symbolisation des liens humains avec le pays, famille/amis
  • Symbolisation de la connectivité numérique
  • Choisir un titre
  • Elaboration de la “bulle de ressentis” pour chaque participant
  • Evaluation des ressentis et d’émotions de chaque participants
  • Tentative  d’évaluation collective des facteurs economie/santé/politique en France

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