Speed-carto ? Ce nom peut être trompeur. Tout dépend l’usage qu’on en fait. Lors de la séance introductive de ce séminaire, le 8 mars 2021, j’ai réalisé pour la première fois de ma vie, de la speed-cartographie.
Mais que recouvre donc cette expression ? Une réponse parmi d’autres avec l’exemple de la séance du lundi 8 mars.
13h-15h: premier séminaire de cartographie sensible. Un protocole de recherche cartographique nous est proposé. Il s’agit de répondre à deux questions – “qui suis-je ?” et “en quoi consiste ma recherche?” – en produisant, en temps limité, une carte. En l’occurrence, le temps imparti était de 10 minutes. C’était trop peu pour moi. Je pris donc le temps de la pause pour finir mon ébauche de carte :
difficile de se résumer et de résumer sa recherche en quelques coups de crayons !
Lorsque tous les participants eurent terminé leur carte, nous avons commencé à échanger. Le principe était d’interpréter la carte écrite par un autre séminariste afin de le présenter, lui le séminariste, aux autres participants. Si l’interprétation était fausse ou manquait de précision, le cartographe pouvait compléter le propos de son interprète. Les échanges furent stimulants, car les divergences d’interprétation entre le lecteur et le cartographe forçaient le producteur a explicité ses choix d’écriture.
Les malentendus cartographiques sont une richesse pour le cartographe.
Reste que ce jeu de présentation n’avait rien de speed. Au contraire. Briser la glace de l’inconnu avec des cartes requiert du temps, de l’espace et des outils, ceux de la cartographie (un support, des instruments d’écriture). Mais, il est vrai, que par rapport au temps que prend habituellement la confection d’une carte, nous avons fait ce jour-là, de la speed-carto.
Speed-carto / long-presentation.
J’aurais aimé illustrer cet article avec ma propre speed-map, mais je ne l’ai pas retrouvée. J’ai donc réalisé, en une vingtaine de minutes, une speed-cartographie que j’intitulerai :
Speed-carto de mon premier confinement (Louka Herse, 2021).
Voici quelques éléments de légende pour faciliter son interprétation :
- les cercles représentent les différents espaces pratiqués durant le premier confinement;
- les lignes rouges correspondent à mes trajets;
- les bulles circulaires indiquent le nombre de personnes pratiquant/habitant un espace en même temps que moi;
- les bulles rectangulaires précisent à la fois le temps et l’heure approximative de fréquentation des espaces de mon confinement.
Alors, pouvez-vous me dire dans quels types d’espace j’ai vécu ce confinement ?
Louka Herse – master 1 – “Territoires, Espaces, Sociétés”, École des hautes études en sciences sociales