Questions – Projet de recherche-action à Gennevilliers : « La ville côté femmes »

Par Lisette Rosales et Mahdokht Karampour

1) En plus des données telles que l’âge, le sexe, le district de résidence ou de travail, existe-t-il d’autres éléments clés à prendre en considération pour l’interprétation de la carte ?

Commentaire: Selon Lissette deux des éléments clés qui ne sont pas mentionnés dans le texte, qui ont peut-être été envisagés et non mentionnés, sont l’origine ou le contexte familial et le statut migratoire. En tant que migrant, je pense qu’il existe une forte relation entre la culture dans laquelle vous grandissez et la relation avec l’espace, par exemple, au Mexique, les gens regrettent l’utilisation de la rue pour les loisirs, principalement pour les enfants, qui offrait un lieu sûr pour les mères en laissant leurs enfants vivre avec d’autres enfants et en leur permettant de prendre un peu plus de temps pour leurs propres occupations, la rue est aujourd’hui souvent un lieu de suspicion et d’insécurité, principalement pour les femmes en raison du contexte des féminicides au niveau national. Je suppose que les contextes familiaux d’origine, ils indiquent la tendance de la façon de vivre ou non l’espace public, dans un pays comme la France et dans une ville comme Paris, me semble un élément très intéressant à considérer.

2) Selon les auteures, les femmes utilisent davantage l’espace public en raison des activités qu’il faut développer en fonction des rôles sociaux de genre, mais d’une manière générale l’expérience devient négative. Pour vous, quelle serait une possibilité d’action pour renverser cette tendance ?

3) Vu que le projet mis en place est une recherche-action, d’après vous quels sont ses attraits éducatifs, aussi bien pour les femmes que pour les hommes? Quel impact préventif ? Quel impact social? Comment ce projet répond à cette fonction évoquée de « la recherche action conçue comme un outil de citoyenneté » ? 

Femmes->Comment à travers une cartographie les femmes qui y ont participé et contribué pourront « aller au-delà d’un simple relevé physique des déplacements » et « agir sur leur espace », « agir sur leur propre personne »?

Hommes->Comment sensibiliser les hommes à cette question ? Comment partager cette « perception de l’Autre » primordiale afin de mettre en lumière les “comportements de domination et d’évitement d’ordre spatial » ? Comment impliquer les hommes ?

Est-ce que cela pourrait se produire uniquement par la cartographie si ce n’est pas accompagnée par d’autres actions éducatives et préventives complémentaires ?

4) Comment le dispositif de cartographie mentale pourrait favoriser des objectifs abordés comme interroger les stéréotypes et des rapports sociaux de sexe? Qu’est-ce que le projet propose justement pour « défaire des rapports de domination existants », pour appeler « à la remise en cause des certitude », et « laisser la trace d’un apprentissage commun et réciproque enrichissant » comme évoqués dans les dernières lignes en conclusion?

5) Comme évoqué dans le texte parmi les objectifs, comment «faire de cette question une cause commune à l’ensemble de la population sans limite de genre »? Quel « regard collectif » serait possible ? 

Référence d’article:

 Luxembourg, C. & Messaoudi, D. (2016). Projet de recherche-action à Gennevilliers : « La ville côté femmes ». Recherches féministes, 29 (1), 129–146. https://doi.org/10.7202/1036673ar

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